
Le dernier album de Juliette propose 11 chansons écrites et composées dans sa campagne toulousaine. Elles parcourent des thèmes aussi variés que le mari ronfleur (Tu ronfles!), les cantatrices exécrables (Casseroles et faussets, avec une référence directe à Florence Foster Jenkins), les contes orientaux (La jeune fille ou le tigre), la perte d'identité des gens en exil (le sublime Aller sans retour avec sa marche affligée au soubassophone), la magie de l'enfant qui fait apparaître les personnages de ses livres (A voix basse), le père prestidigitateur qui transforme les babioles en bijoux (la superbe Boîte en fer blanc).
A de rares occasions, Juliette et ses six musiciens (d'extraordinaires virtuoses) abandonnent l'esprit du café-concert pour s'ouvrir à la musique latino (Fina estampa), au hip hop yodel sur fond d'Ode à la joie (La tyrolienne haineuse, sur un texte de Pierre Dac), aux chansons juives d'Europe centrale (Aller sans retour) sans oublier de passer par la musique de Rossini dont la Petite messe solennelle sert de matériau à la chanson du même nom qui clôt le disque. Curieusement, ce côté caméléon réussit à merveille à l'artiste et si ces quelques chansons sont pour Juliette de modestes babioles, elles n'en sont pas moins ciselées à la manière des plus précieux bijoux.
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