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Liège, Belgium
Né à Bruxelles dans une famille d'origine grecque, turque, albanaise et bulgare. Etudes secondaires gréco-latines. Licence en Histoire de l'art, Archéologie et Musicologie de l'Université de Liège. Lauréat de la Fondation belge de la Vocation. Ancien journaliste à La Libre Belgique et La Gazette de Liège. Actuellement Chargé de mission développement et médias à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Directeur artistique-adjoint du Festival des Nuits de Septembre. Enseigne l'Histoire sociale de la musique aux Alumni de l'Université de Liège.

vendredi 30 mai 2008

Harry Potter, une histoire gay?

A vous de juger à partir de cette bande-annonce réalisée pour le talk show humoristique américain "The Soup".

jeudi 29 mai 2008

Des femmes au Mont Athos

Pour la première fois depuis mille ans, quatre femmes ont pénétré dans le sanctuaire des monastères du Mont Athos, en Grèce du Nord. Il s'agit d'immigrées clandestines moldaves arrivées sur la "montagne magique" par hasard sans savoir que ce haut-lieu de l'orthodoxie (le dernier bastion d'un mode de vie apparu au IIe siècle et quasi disparu, l'érémitisme, représenté notamment par la communauté cénobitique) était interdit aux femmes comme aux femelles de quelque espèce que ce soit (à l'exception des poules dont les œufs frais sont utilisés en cuisine et pour la fabrication des peintures d'icônes, et des chattes).

Les quatre femmes ont été placées en détention au poste de police de la péninsule. Comme beaucoup de migrants qui souhaitent gagner l'Union européenne en passant par la Grèce, elles quitté la côte turque à bord du bateau à moteur de deux passeurs Ukrainiens qui les ont laissés au Mont Athos (accessible seuleument par la mer), après avoir payé 4000 euros chacun pour gagner le port turc de Çanakkale, dans le détroit des Dardanelles.

Le Mont Athos est un territoire autonome qui abrite vingt monastères chrétiens orthodoxes, le plus ancien datant du Xe siècle. Jacques Lacarrière a relaté dans L'été grec son expérience passionnante auprès des moines athoniens au début des années 50. L'interdiction de la présence femelle est inscrite dans la Constitution grecque et l'enfreindre est passible d'un an de prison. D'autres coutumes d'un autre âge subsistent dans ce haut lieu sacré : le port de la barbe est obligatoire, il est interdit de montrer la moindre parcelle de son corps, les miroirs sont strictements prohibés.

La rumeur veut que des femmes habillées en hommes se soient introduites au Mont Athos par le passé afin de braver l'interdit. Plusieurs organisations féministes militent aujourd'hui pour la levée de cette acte scandaleusement sexiste.

mercredi 28 mai 2008

Quelques réflexions sur le Reine Elisabeth

Le Concours Reine Elisabeth 2008 a désigné samedi soir ses lauréats. Considéré par l'ensemble des médias comme l'événement musical classique de l'année, la manifestation inspire plusieurs réflexions.

D'abord, est-il réellement nécessaire d'avoir des concours pour repérer les talents de demain? A l'instar d'Isabelle Druet, les grands interprètes n'ont pas vraiment besoin de compétitions pour faire carrière. Les Repin, Znaider, Lemieux, Khatchatriyan, Braley, Ivanov, Mangova, autrement dit, tous les grands lauréats révélés par le Concours ces dernières années, s'y sont risqués moins par souci de se faire connaître que besoin de s'auto-évaluer, leur carrière respective, tant au disque qu'au concert, avait il faut le rappeler, déjà pris l'essor professionnel qu'ils méritaient. Un nombre important d'artistes ne supporte pas l'idée de se présenter devant un jury ; seule importe la relation avec le public, seul juge compétent en la matière.

Pour ceux qui malgré tout s'y essayent, le Concours est une arme à double tranchant. Projetés sur le devant de la scène avant même d'avoir terminé leur cursus, certains lauréats sont contraints d'enchaîner des concerts qui ne leur laisse plus la place à l'étude. Le travail d'un soliste (ou d'un chef) est un apprentissage de toute une vie, il nécessite beaucoup de rigueur et doit s'opérer de manière progressive pour éviter de se brûler les ailes, rigueur que ces lauréats plus fragiles, souvent exploités par des agents sans scrupule, n'ont pas. A part les quelques grands noms cités plus haut, qui se souvient des Jacob Will, Evgueni Bouchkov, Erez Ozer, Stephen Prutsman, Brian Ganz, Reginaldo Pinheiro, Thierry Félix, Yahoi Toda, Ana Camelia Stefanescu, Ning An, When-Yu Shen, Iwona Sobotka, Sofia Jaffé, etc., dont certains furent 1e et 2e lauréats du Concours.

Dirigé par une équipe attachante de professionnels sincèrement passionnés par la musique et par les jeunes artistes, le Reine Elisabeth se targue de vouloir faire connaître la musique classique au plus grand nombre. L'idéal est on ne peut plus louable d'autant que les grandes institutions publiques comme l'ONB, le TRM, l'ORCW ou l'OPL sont associées avec soin au projet. Effectivement, sans le Concours, des milliers de spectateurs n'auraient sans doute jamais entendu parler de Bach, Beethoven ou de Verdi. Est-il pour autant représentatif de ce qu'est le concert classique? Rien n'est moins sûr. La construction même des soirées de finale, avec ses programmes interminables conçus sans la moindre cohérence artistique frôlent pour le véritable amateur le supplice. Il ne viendrait jamais à l'idée d'un organisateur de concert de proposer à son public la réplique de telles soirées, il n'y aurait personne dans sa salle. Qui plus est, si vous demandez à un jeune chanteur d'interpréter à la fois un oratorio de Haendel, une mélodie de Schubert, air de Mozart et une roucoulade de Donizetti, c'est méconnaître totalement le travail, la physionomie et la psychologie des artistes. Les changements de climats musicaux, de langues, de genres nécessitent du temps, une bonne préparation mentale, un ménagement physique. Il est dès lors tout simplement impossible d'imaginer qu'en une seule soirée de jeunes artistes parviennent à enfiler avec tout le sérieux professionnel qui s'impose la cascade de genres imposée par le Concours. Les grands moments de musique existent, bien sûr, lors desquels les solistes se donnent corps et âme, mais ils sont plutôt rares.

Certains artistes refusent de se présenter au concours car il leur paraît tout simplement impossible de faire de la musique correctement : ils aiment construire minutieusement leurs récitals, le concours ne leur permet pas d'installer le moindre climat poétique, sans parler de la durée éprouvante des épreuves qui les amènerait forcément à ne pas être en forme tous les jours (les musiciens ne sont pas des machines, il convient de ne pas l'oublier...). Sans parler non plus de la prédilection plus ou moins consciente du jury pour l'art opératique au détriment du Lied ou de l'oratorio qu'affectionnent davantage certains candidats. La presse musicale belge l'a judicieusement souligné à diverses reprises.

Qu'est-ce qui justifie dans ce cas le succès médiatique et populaire du Reine Elisabeth? :

a. Des raisons commerciales d'abord. Le Concours est, faut-il le rappeler, une entreprise privée qui met tous les moyens nécessaires pour se médiatiser au maximum. Il a comme toute entreprise privée des critères de rentabilité à respecter. Ceci peut expliquer le coût parfois impressionnant des places que le public débourse pour entendre de jeunes inconnus aux finales, alors que les institutions publiques de la Communauté Wallonie-Bruxelles proposent des récitals ou concerts avec les plus grands interprètes d'aujourd'hui à des prix bien plus démocratiques. La sortie du CD du Concours une semaine à peine après la fin de celui-ci (une performance!) est une manière habile (et rentable) de surfer sur la vague commerciale de ce succès médiatique. Une question m’interpelle face à cette mobilisation médiatique : est-il pertinent que des moyens publics colossaux soient mis en œuvre par la presse écrite et la télé pour la valorisation d’une manifestation commerciale au détriment de la visibilité des institutions culturelles publiques pour lesquelles ces mêmes médias décrètent qu’ils n’ont plus de moyens ?

b. Des raisons extra-musicales ensuite à commencer par le caractère sportif de la manifestation. Le concours permet de flatter le goût d'un certain public pour la compétition, les palmarès, les classements, les pronostics. Le concours est une machine à rêve qui engendre des dieux du stade d'un genre nouveau. Point n'est besoin pour ce public de connaître leurs qualités réelles, point n'est besoin non plus d'avoir une connaissance élémentaire du répertoire, de savoir si la performance est digne d'un concert classique traditionnel ou d'une maison d'opéra. Seule la proclamation du jury suffit à légitimer le niveau d'excellence des vainqueurs, célébrés comme des héros à part entière, peu importe leur qualité réelle. Ces palmarès me semblent inutiles et injustes car comment comparer l'incomparable ? Un pianiste qui exécute admirablement le Premier Concerto de Mendelssohn est-il meilleur artiste que celui qui joue très bien un Premier Concerto de Brahms, partition autrement plus redoutable? Une telle confrontation n'a pas de sens. Et c'est encore plus vrai dans le chant. Comment distinguer les qualités d'une mezzo-soprano qui interprète des Lieder de Mahler de celles d'un ténor qui se lance dans le monde passionné de l'opéra verdien. Il faut aimer en réalité l'un et l'autre et pas l'un au détriment de l'autre. La musique est un univers qui fédère les talents, elle ne peut les diviser ou les exclure. Et que dire de ces jeunes artistes qui font des merveilles aux éliminatoires ou aux demi-finales mais qui échouent, épuisés à la dernière ligne droite. Sont-ils moins bon pour autant? Bien sûr que non. Un Gidon Kremer ne s'est pas retrouvé dans le trio de tête du Concours, cela ne l'a pas empêché de faire une carrière immense par la suite.

Faut-il dès lors garder une certaine distance par rapport à toute forme de concours? Un concours peut-il être considéré comme une manifestation culturelle à part entière ? Le lecteur a suffisamment d'éléments ici pour se forger sa propre opinion. Pour ma part, j'ai une nette préférence pour les concerts de lauréats qui suivent le Reine Elisabeth. L'esprit de compétition n'étant plus de mise, les musiciens sont pleinement au coeur de la musique. C'est sans doute là que réside le véritable intérêt de la manifestation.

mardi 27 mai 2008

Une solidarité nécessaire

L’annonce d’un octroi de 200 millions annuels d’aide au Congo par le gouvernement belge choque une partie de la population si l'on en croit les interventions radiophoniques de certains auditeurs de La Première entendues ce matin. Les chômeurs et les retraités qui bénéficient de revenus modestes crient de toute évidence au scandale considérant que cette manne leur revient davantage.

De telles réactions sont inacceptables. Il est indécent de comparer la pauvreté en Belgique à celle qui sévit dans certaines régions du Congo (et d'ailleurs) où la population vit avec moins d’un dollar en poche par jour, où des zones entières sont atteintes par les épidémies et la famine.

La pauvreté et la misère existent chez nous, mais elles doivent être relativisées au regard de la réalité (atroce) que d’autres vivent au quotidien. Il est bel et bien dans les compétences d'un état comme la Belgique d'aider non seulement ses concitoyens mais aussi toute nation touchée par la famine. Cela s'appelle un "devoir d'humanisme".

Par ailleurs, il est toujours dans notre avantage de lutter contre cette pauvreté : notre intervention permet de toute évidence de faire reculer la violence, les guerres, le terrorisme international dont nous pouvons être un jour ou l’autre nous-mêmes les victimes. Cette pauvreté nous concerne donc à plus d'un titre.

vendredi 23 mai 2008

N°1 le jour de votre naissance

Quelle chanson était n°1 au hit-parade le jour de votre naissance? Si vous êtes né(e) à partir de 1950, cliquez sur ce lien pour le savoir :

http://www.kakophone.com/kakoParade/FR/index.htm

Le 29 mars 1971, c'était Hot Love de T-Rex, en Angleterre, et Je ne veux pas faire la guerre des Poppys, en France. "Faire l'amour, pas la guerre" : une philosophie de vie tout à fait pour moi et que je recommande bien volontiers... D'autres coïcidences?

jeudi 22 mai 2008

Indiana Jones et le Royaume du crâne de cristal

Affirmer qu'Indiana Jones n'a pas pris une ride serait contraire à la réalité. Le 4e volet des aventures du plus célèbres des archéologues, Le Royaume du crâne de cristal, l'un des films les plus attendus de cette année, se déroule en pleine Guerre froide, 19 ans après l'épisode de la Dernière croisade. Jones, qui termine sa carrière de professeur semble avoir perdu quelque peu de sa souplesse et de sa témérité. Et pourtant... Sans rien dévoiler du scénario de cet ultime opus, on peut signaler que cette nouvelle aventure se déroulera une fois encore en famille. Harrison Ford aura désormais les Russes à ses trousses et l'intrigue mènera au coeur d'une ancienne civilisation péruvienne (superbement reconstituée) dont les origines sont directement liées un des dadas récurents de Steven Spielberg, la science-fiction... Pour le reste, énigmes obscures, courses poursuites, souterrains glauques, bestioles répugnantes et trésors fabuleux sont au rendez-vous. Le scenario sent parfois la redite ou la citation gratuite, certaines scènes sont souvent invraisemblables (c'est du reste le propre de Spielberg de faire de l'invraisemblable auquel on a envie de croire), les acteurs ne sont pas toujours très crédibles, mais le plaisir de l'aventure (relativement développée) et la magie du grand spectacle demeurent intacts.

http://www.indianajones.com/intl/fr/site/index.html

mercredi 21 mai 2008

Statira : un chef-d'oeuvre de Cavalli enfin au disque

On évoque toujours Francesco Cavalli comme un simple successeur de Claudio Monteverdi, avec une condescendance idiote parfaitement injustifiée. Le Retour d'Ulysse ou Le Couronnement sont incontestablement des chefs-d'oeuvre du XVIIe, il n'empêche, les opéras de Cavalli, écrits de 1639 à 1673, sont tout autant des créations majeures qui égalent et parfois surpassent en inventivité musicale et dramatique les ouvrages de Monteverdi (de récentes théories stipulent d'ailleurs qu'une bonne partie du manuscrit napolitain du Couronnement de Poppée est due à... Cavalli).

La discographie cavallienne reste jusqu'à présent limitée. Mise à part les enregistrements de René Jacobs (Giasone, Xerse et surtout une somptueuse Callisto, publiée ensuite en DVD dans l'extraordinaire mise en scène qu'Herbert Wernicke avait imaginée pour la Monnaie de Bruxelles), excepté aussi une Didone passable de Thomas Hengelbrock, c'est le néant. L'Ercole amante de Michel Corboz ; l'Egisto de Hans Ludwig Hirsch, l'Ormindo de Raymond Leppard sont les vestiges inaudibles d'un baroque antédiluvien qui font plus de tort que de bien au compositeur vénitien.

Antonio Florio et la Cappella de'Turchini viennent heureusement à la rescousse de cette discographie anémique, avec une Statira (publiée par Naïve) qui fera date. Créé au Teatro San Giovanni e Paolo de Venise, en 1656, ce 21e opéra sur la quarantaine laissée par Cavalli appartient à la période de maturité du compositeur. Il existe plusieurs manuscrits de l'opéra, en raison de reprises successives, notamment à Naples (un nombre important d'opéras de Cavalli a connu une large diffusion dans cette ville durant le XVIIe). La représentation de Statira donnée à Naples, en février 1666, à l'occasion du couronnement du roi Philippe IV d'Espagne, a servi de base à l'enregistrement de Florio.

Particularité intéressante, lors de la reprise de 1666, Cavalli a adapté son ouvrage aux conventions de l'opéra napolitain : il y ajoute des scènes comiques, des rôles travestis, des parties instrumentales, des arias avec violon obligé qu'on ne trouve pas dans l'original vénitien. Restent en revanche des récitatifs et des airs bien distincts (Cavalli n'utilise plus l'arioso mixte du début de sa carrière). D'une incroyable fraîcheur, les airs sont ornementés avec une finesse extrême et conçus, héritage vénitien oblige, sur des rythmes de danse (irrésistibles).

Dramatiquement parlant, l'histoire, basée sur un livret de Busenello, narre l'union tumultueuse, après maintes péripéties, de la fille du roi perse Darius III - Statira - avec Cloridaspe, roi d'Arabie. Florio et ses chanteurs (Roberta Invernizzi, Dionisia di Vico, Giuseppe de Vittorio, Maria Ercolana, etc.) restituent avec beaucoup de verve et d'élégance la saveur sulfureuse et les drôleries de ce dramma per musica servi par une Cappella qui n'a jamais sonné avec une telle suavité. Une partition dont les beautés sonores, la vivacité théâtrale et les rebondissement narratifs méritent amplement les honneurs de nos scènes contemporaines.

mardi 20 mai 2008

Vanity Fair à la National Portrait Gallery

Vanity Fair. La foire aux vanités. Un nom on ne peut plus approprié pour ce magazine américain glamour qui parle de la mode, de la jet-set, de l'actualité politique et culturelle, matières immancablement voués aux machoires du temps et de l'oubli. Créé en 1913 par Condé Nast (qui fut également le patron de Vogue), Vanity Fair a dans le milieu des magazines fashion la réputation de publier les plus beaux portraits photographique au monde.

La superbe rétrospective (150 photos) que propose en ce moment la National Portrait Gallery de Londres fait le point sur cette création. Elle démontre que la photographie de mode a enfin acquis le statut d'oeuvre d'art qui lui a longtemps été refus, qu'elle fait partie de notre histoire culturelle et constitue un fond iconographique primordial pour comprendre l'histoire des mentalités du XXe siècle (certains clichés font d'ailleurs déjà partie de notre inconscient collectif).

L'exposition couvre les deux périodes de Vanity Fair : de 1913 à 1936 (date à laquelle la revue s'interrompt suite à la "Great Depression" qui vit le déclin progressif des revenus de la publicité dans les années trente, Condé Nast décidant alors de ne garder que Vogue) et de 1983 à aujourd'hui. Il est clair que la sélection a dû être difficile.

De toute évidence, le choix s'est fait à partir de trois critères : ont été retenues, d'une part, les photos qui laissent transparaître pleinement la personnalité de leur modèle (notamment les superbes portraits de Virginia Woolf, Irving Berlin, Igor Stravinsky, Greta Garbo, Sean Connery, Jessye Norman, Nicole Kidman), d'autre part celles signées par des grands noms de l'histoire de l'art (Man Ray, André Kertész, Robert Mapplethorpe), enfin celles des collaborateurs attitrés du magazine dont la griffe artistique est incontestable. Parmi eux, on ne peut manquer de mentionner :

- le Baron de Meyer, premier photographe en chef de Vanity Fair dès 1913 auquel on doit notamment un superbe portrait de Charlie Chaplin, et un de Nijinski;


- Edward Steichen, photographe du magazine durant les années 20 et auteur de merveilleuses photos de Greta Garbo, Anna May Wong, Colette, Isadora Duncan;

- Mario Testino et Harry Benson pour la période contemporaine. Le premier comme portraitiste de Lady Di ou Madonna (en Evita), le second a laissé, entre autres, cette image inoubliable du couple Reagan;


- Last but not least, l'admirable Annie Leibovitz, photographe en chef du magazine depuis 1983, dont les oeuvres extrêmement composées, complexes et néanmoins glamour sont de véritables classiques de la culture américaine contemporaine. Legends of Hollywood (2001, réalisée en trois fois pour une question de disponibilité des actrices) est une des images les plus fortes de cette admirable exposition.

dimanche 18 mai 2008

Le Cantique de Mauthausen

Le Cantique des Cantiques (Aσμα ασμάτων), l'une des plus beaux chants "engagée" de Mikis Theodorakis est conçu à partir du cycle Mauthausen du dramaturge Iakovos Kambanellis, père du théâtre néo-hellénique de l'après-guerre (il est né à Naxos, en 1922). En 1963, Kambanellis écrivit son unique oeuvre en prose Mauthausen, une histoire où il relate son expérience et celle du peuple juif dans ce camp de concentration autrichien où il est emprisonné de 1943 à 1945.

Enregistré en Belgique, en 1985; l'extrait choisi est interprété par la grande Maria Farandouri dont le grain de voix opaque, la pudeur extrême et la douleur intériorisée collent avec les paroles tragiques de la chanson dont je vous livre ma traduction, la plus littérale possible. La concordance des temps peut surprendre dans la phrase "Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία" (Personne ne savait qu'elle est si belle). L'emploi de ce passé y est pourtant correct : le narrateur s'écarte de la temporalité du récit et s'adresse directement, à trois reprises, à l'auditeur pour lui déclarer, avec toute la douleur sous-jacente qu'on devine, les qualités physiques de sa compagne disparue.

Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου
με το καθημερνό της φόρεμα
κι ένα χτενάκι στα μαλλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.

Comme elle est belle, ma bien-aimée
avec son habit de tous les jours
et son petit peigne dans les cheveux.
Personne ne savait qu'elle est si belle.

Κοπέλες του Άουσβιτς,
του Νταχάου κοπέλες,
μην είδατε την αγάπη μου;

Jeunes filles d'Auschwitz
Jeunes filles de Dachau
n'avez-vous pas vu ma bien-aimée ?

Την είδαμε σε μακρινό ταξίδι,
δεν είχε πιά το φόρεμά της
ούτε χτενάκι στα μαλλιά.

Nous l'avons vue lors d'un lointain voyage
Elle ne portait plus son habit
ni son petit peigne dans les cheveux.

Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου,
η χαϊδεμένη από τη μάνα της
και τ’ αδελφού της τα φιλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.

Comme est belle, ma bien-aimée
Choyée par sa mère
et par les baisers de son frère.
Personne ne savait qu'elle est si belle.

Κοπέλες του Μαουτχάουζεν,
κοπέλες του Μπέλσεν,
μην είδατε την αγάπη μου;

Jeunes filles de Mauthausen
Jeunes filles de Belzec
n'avez-vous pas vu ma bien-aimée ?

Την είδαμε στην παγερή πλατεία
μ’ ένα αριθμό στο άσπρο της το χέρι,
με κίτρινο άστρο στην καρδιά.

Nous l'avons aperçue sur une place gelée
avec un chiffre dans sa main blanche
avec une étoile jaune sur le coeur

Τι ωραία που είν’ η αγάπη μου,
η χαϊδεμένη από τη μάνα της
και τ’ αδελφού της τα φιλιά.
Κανείς δεν ήξερε πως είναι τόσο ωραία.

Comme est belle, ma bien-aimée
Choyée par sa mère
et par les baisers de son frère.
Personne ne savait qu'elle est si belle.

samedi 17 mai 2008

Asimo : les premières images

L'expérience du robot Asimo à l'Orchestre de Detroit, dont nous avons parlé il y a peu, est enfin visible sur le net. Outre le fait que la musique de Yo-Yo Ma est une épouvantable daube (cette pseudo-partition s'intitule de manière prémonitoire The Impossible Dream) qui n'a nullement besoin d'un chef d'orchestre pour être interprétée, la mise en place musicale laisse franchement à désirer. Comment envisager une seule seconde que ce joyau technologique puisse effectuer un travail de restitution de partitions complexes comme celles de Brahms, Mahler, Debussy, Schoenberg ou Bartok. Et que dire d'une interprétation de la musique de Haydn ou de Mozart qui supportent tout sauf une lecture métronomique. On imagine encore moins de prononcer le terme de répétitions.

Le travail musical d'Asimo n'est rien d'autre qu'une démarche ludique et anecdotique qui a eu pour seul avantage la récolte de fonds financiers destinés à l'apprentissage musical des jeunes.

vendredi 16 mai 2008

Ian Fleming For Your Eyes Only


Il y a un siècle, le 28 mai 1908, naissait le romancier britannique Ian Fleming, père du plus célèbre agent secret de Sa Majesté, James Bond. Londres ne pouvait manquer de fêter ce centenaire, proposant jusqu’au 1 mars 2009 au Musée de la guerre impériale une remarquable exposition "For Your Eyes Only : Ian Fleming and James Bond" qui ne séduira pas que les cinéphiles.

L’exposition retrace d’abord la vie de Fleming. Fils d’un député conservateur mort durant la Première Guerre mondiale, élève du prestigieux Eton College (où il brilla surtout dans les disciplines sportives), journaliste à l’agence Reuters (expérience qui influença la concision des phrases de ses romans) avant d’intégrer les services de renseignement de l’armée britannique en 1939. En tant que « planificateur innovant » (il ne sera jamais espion), Fleming obéit aux ordres de l’amiral John Godfrey, qui lui servira de modèle à « M. », le patron de James Bond. Après la guerre Feming travaillera notamment durant une décennie au journal The Times. C’est en 1953 qu’il publie Casino Royale, premier roman bondien d’une série de douze (à laquelle s'ajoute neuf nouvelles) qui prend fin à la mort de l’auteur (en 1964) avec Octopussy And The Living Daylights (édité seulement en 1966). Ses romans se sont vendus à 40 millions d’exemplaires de son vivant, des ventes boostées notamment par le fait que le président Kennedy était un fan de James Bond. Le succès de ses livres permet à Fleming de se retirer dans une maison en Jamaïque qu’il baptisa « Golden Eye ». La première salle de l’exposition en présente le mobilier de bureau.


La suite permet de voir d’autres pièces exceptionnelles : des documents et souvenirs familiaux, des manuscrits et tapuscrits de la série Bond annotés par leur auteur, la bibliothèque de l’écrivain (on y découvre que James Bond emprunte son nom à un ornithologue anglais auteur de Birds of the West Indies, livre très apprécié de Fleming), le manteau porté par Fleming lors du raid de Dieppe en 1942, sa correspondance avec son « impossible » épouse. L’exposition retrace aussi les nombreux parallèles entre l’écrivain et l’agent secret. Ce dernier a beaucoup projeté de lui-même dans l’agent 007. Ses collègues du Times l’ont décrit comme un homme qui aime les voitures de sport, les jolies femmes, les casinos, le golf et le martini. D'autres "modèles" l’ont inspiré, dont son frère, Peter Fleming, écrivain lui aussi et voyageur infatigable en Asie et notamment au Tibet, ou encore une amie proche platoniquement amoureuse de Fleming et qui lui inspirera le personnage de Miss Moneypenny.

Après la partie biographique, on trouve une série d’objets liés aux livres et aux films : les maquettes originales des premières couvertures, les éditions princeps, la plupart des premières traductions, une série de très belles affiches cinématographiques (à l’esthétique souvent sulfureuse), les répliques de gadgets utilisés par 007, voire des objets originaux des films comme le maillot sexy d’Halle Berry dans Die Another Day ou la chemise ensanglantée de Bond dans Casino royale qui clôt l’exposition.

Outre la qualité des pièces, L’exposition a le mérite d’offrir une présentation intelligente, ludique et variée, à l’aide de supports technologiques ingénieux que n’aurait pas reniés Bond lui-même. Rien que pour vos yeux...

jeudi 15 mai 2008

Le Palazzo Labia de Venise en vente

Les caisses de la Rai sont vides. Afin de trouver un ballon d'oxygène financier, la télévision publique italienne vient de décider de vendre certains de ses biens immobiliers, à commencer par le fameux Palazzo Labia de Venise, siège de l'antenne locale de la Rai. L'annonce laisse visiblement les dirigeants locaux dans un silence de marbre alors que les responsables culturels, relayés par la presse locale, craignent de ne plus avoir une présence télévisée nationale, quand bien même il reste une autre antenne de la Rai localisée à Mestre (ville sur le continent, à 10 km de Venise). Il reste aussi à définir le sort des journalistes, des techniciens et du personnel administratif de la "Rai del Veneto". Le quotidien Il Gazzettino évoque sur son site un futur éventuel dans le parc scientifique et technologique de Venise (le "Vega"), à Porto Marghera (sur la Terraferma). Cette reconversion est-elle pour autant réaliste?

La vente du Palazzo Labia, un des joyaux de la culture vénitienne, plonge la population dans une certaine consternation. Ce superbe palais baroque de la fin du XVIIe qui jouxte l'église de San Geremia (à quelques minutes à pied de la gare), est situé à l'extrémité de la Lista di Spagna (à Venise, une "lista" est une rue où est implanté le siège d'une ambassade), autrement dit dans l'ancien quartier espagnol de la Sérénissime. Les Labia sont d'ailleurs des marchands d'origine catalane. Bien que difficilement accessible, le Palazzo Labia est ouvert quelques heures par semaine au public, qui peut y admirer un architecture baroque très virtuose et surtout le fameux cycle de fresques d'Antoine et Cléopâtre peint dans la salle de bal par Giambattista Tiepolo, de 1747 à 1750.


Une trentaine de sociétés se sont présentées pour l'achat du palais, estimé à quelques 55 à 60 millions d'euros. Les offres sérieuses seront étudiées à partir du mois de juillet, le choix de l'acheteur sera décidé en août 2008.

L'an dernier, lorsque cette vente était encore à l'état de rumeur, le maire de Venise, Massimo Cacciari, avait fait savoir qu'il souhaitait que le Labia devienne un grand centre culturel. Il serait disposé à ce que la vente se fasse au bénéfice de Guido Angelo Terruzzi, financier et collectionneur d'art, dont le patrimoine privé est un des plus importants au monde, est à la recherche d'un siège permanent pour ses trésors. Parmi les autres acheteurs potentiels : quelques maisons de couture de renom, des fondations et institutions américaines, des entrepreneurs liés au monde de l'art et des expositions. Des amateurs parmi les lecteurs de ce blog?

mercredi 14 mai 2008

Le Séquestré de Venise

Sartre a laissé quelques pages admirables encore trop peu connues sur Venise. Outre La Reine Albemarle ou le dernier touriste, chroniques de ses journées italiennes en octobre 1951, Sartre a rédigé Le Séquestré de Venise (repris dans le recueil de portraits Situations IV), un essai inachevé sur la peinture du Tintoret, d'une incroyable modernité. Le Séquestré de Venise propose une analyse de l'oeuvre fondée sur les rapports du peintre aux us et coutumes de la cité et de ses contemporains, anticipant fortement sur une discipline qui deviendra l'histoire sociale de l'art. Pour Sartre, la Venise du Tintoret n'est pas celle des fastes exubérants, des familles nobles reçues en audience par des saints, des marchands riches qui ont foi en l'humanisme, des putains voluptueuses élevées au rang de poètes, de ce beau indestructible dont le Titien s'est fait le héraut. Tout cela n'est que propagande, images d'un "Mythe de Venise" cultivées par une République qui se croit invulnérable. Tintoretto prend le contrepied du "Mythe de Venise", rongé par les invisibles déchirements d’une société au bord du déséquilibre à la suite de la prise de Constantinople, de la découverte de l'or des Amériques (qui fait exploser les prix en Europe), de l'épuisement des métaux précieux dans le nord de l'Afrique, du contrôle récent de la route des épices par les Portugais, de l'alliance des puissances continentales contre la Sérénissime (Ligue de Cambrai, en 1508). Sartre est catégorique : la peinture Tintoret anticipe l'agonie prochaine de la ville. Ces "tourments" historiques sont complétés par de nouvelles interrogations religieuses. Au XVIe siècle, Venise est marquée par les thèses de la Réforme, les imprimeries de la ville aident à la diffusion d'idées nouvelles et subversives. Pour Sartre, les murs et les plafonds de la Scuola di San Rocco - institution caritative qui renferme un cycle de 50 peintures du Tintoret dont la sublime Crucifixion, conservent la mémoire de ces textes interdits. Exemples picturaux à l'appui, Sartre suggère un Tintoret hérétique, sans doute influencé par les prédications de "gauchistes" protestants, les anabaptistes.

En 1983, Didier Baussy-Oulianoff s'est appuyé sur Le Séquestré de Venise pour réaliser un film de 53 minutes sur Le Tintoret d'après Jean-Paul Sartre. La déchirure jaune, réédité en DVD par Gallimard en 2005. Malgré des images un peu vieillies, le film prend l'optique de présenter quelques toiles majeures du peintre associées aux textes sartriens qui s'y rapportent, un mariage pertinent, complété par la voix profonde et intelligente de Michel Bouquet et par de longs travellings d'une réelle beauté.

Pour ce qui est des tableaux, Baussy-Oulianoff s'est limité au Miracle de l'esclave pour la scuola di San Marco à l'Accademia (avec une très convainquante confrontation au travail du Titien auquel Baussy-Oulianoff a également consacré un documentaire), au cycle de San Rocco et aux toiles gigantesques de la Madonna del Orto, L'Adoration du veau d'or, Le Jugement dernier et la Présentation de Marie au temple, près desquelles repose le Tintoret.

lundi 12 mai 2008

Londres l'avant-gardiste

Tout comme Berlin et Barcelone, Londres, dans sa démesure, est à la mesure de l'homme. Son modèle urbanistique a toujours réservé aux citoyens une part importante d'espaces culturels et de loisirs ; ces espaces restent aujourd'hui une priorité, ils conditionnent l'aménagement de chaque nouveau quartier ou la réhabilitation de zones peu reluisantes. Il est étonnant de voir par exemple comment, en quelques années, des coins peu fréquentables comme Southbank ou Bankside sont devenus des espaces culturels et lieux ludiques à la mode, grâce au développement de musées (la Tate Modern n'est pas le moindre), de galeries, de circuits de promenades, de cinémas (dont l'Imax), de restaurants où toutes les ethnies et classes sociales se rencontrent. Il est clair que Londres, bien que capitale de la finance, se développe comme une ville-espace d'émulation et d'intégration qui n'a rien en commun avec les villes-machines de l'ère industrielle (imaginées notamment par Le Corbusier) ou avec les mégapoles impersonnelles vouées au "tout à l'économie" du continent asiatique lesquelles occasionnent généralement les ségrégations sociospatiales, la ghettoïsation, le développement de "prisons dorées" pour les classes aisées. Les frontières entre lieux de cultures et lieu de détente sont dans certains cas remarquablement abolies, les Anglais n'ont aucun scrupule à mélanger les genres. L'une des expériences les plus marquantes a été réalisée à la Tate Britain, ouverte le vendredi et le samedi jusqu'à 22h, une nocturne qui permet d'entendre (assez fort) dans tout le musée une musique électronique d'avant-garde proposée par deux dj's. Dans une des salles de la Tate, un bar à alcool est aménagé au milieu des tableaux du XIXe à l'avant d'un écran géant qui diffuse des clips branchés. D'autres salles, éclairées la journée, sont plongées dans l'obscurité, seule une discrète lumière illumine les sculptures exposées, d'autres encore sont garnies de fauteuils confortables et conviviaux qui invitent à la rêverie comme à la conversation. Cette conception, inimaginable sur le continent, a le mérite d'attirer une quantité impressionnante de jeunes (dans un quartier, Pimlico, pourtant austère) qui passe sans complexe du divertissement à la culture et fait de la culture un divertissement.

Autre élément fascinant à Londres, sa manière de concilier admirablement modernité et patrimoine ancien, la ville intègre dans ses zones historiques, des architectures contemporaines de qualité dont la variété esthétique doit certes heurter les adeptes de l'unitarisme stylistique mais qui permet à la ville d'être constamment dans le train de la modernité. Chaque nouvelle visite de Londres réserve d'excellentes surprises, et cela ne semble pas près de s'arrêter compte tenu du nombre de chantiers en cours. Le dernier chef-d'oeuvre en date est incontestablement le "bureau Palestra" conçu par l'architecte britannique William Alsop au coin de Union Street et de Blackfriars Roadface (près de la station de métro Southwark).


La capitale anglaise reste à l'avant-garde des gratte-ciel les plus fous et ne se prive pas d'exposer avec fierté le projet des six grandes réalisations architecturales à venir :

1. la Bishopsgate Tower (288 m), par le bureau d'architectes new-yorkais Kohn Pedersen Fox Associates, immeuble à bureaux doté de 2 000 m² de panneaux solaires.

2. la London Bridge Tower (surnommée "The Shard London Bridge") (306 m), par Renzo Piano.

3. la Colombus Tower (237 m), par le bureau d'architectes DMWR (Douglas Marriott, Worby et Robinson ).

4. le Cheesegrater (225 m), par Richard Rogers.

5. le Minerva Building (surnommé "The Razor") (217 m), par Nicholas Grimshaw.

6. la Heron Tower (208 m), par Kohn Pedersen Fox Associates.



L'un des ingrédients de la réussite londonienne est certainement à mettre sur le compte d'une gestion administrative plus autonome : en 2000, la création de la "Greater London Authority" (l'administration en charge des 32 districts du "Grand Londres") et l'instauration de la fonction de "Maire de Londres" a montré que les collectivités locales affranchies de l'autorité de l'Etat ont fait preuve d'une meilleure gouvernance. La décentralisation engendre des capacités stratégiques plus fortes sur les territoires.

Enfin, il est surprenant de voir comment Londres a anticipé sur d'autres villes en matière de mobilité. Le péage urbain instauré pour les véhicules en 2003 (dans un périmètre central de 13 km) à de réelles vertus : la circulation est plus fluide, plus calme, le trafic entrant a diminué de 20 %. Dès sa création, ce péage a encouragé cinq millions de personnes à prendre les transports en commun quotidiennement (soit 10% d'usagers en plus). Les retards causés par les embouteillages ont diminué de 50 %, un résultat plutôt encourageant, sans parler de la diminution du taux de pollution. Une raison parmi beaucoup d'autres d'aller profiter des belles journées du printemps dans la City.

vendredi 9 mai 2008

A méditer...

... cette phrase lue chez Spinoza :

"Ce n'est pas la folie qui est capable de bouleverser le monde, c'est la conscience."

jeudi 1 mai 2008

In London Town

Quatre jours de vacances à Londres pour profiter des bons restaurants exotiques (dont le célèbre Khan's) et m'adonner à quelques promenades architecturales combinées à la visite des grandes expositions du moment : Cranach à la Royal Academy of Arts, Haendel and the divas au Musée Haendel, Richard Rogers au Design Museum, James Bond For your eyes only à l'Imperial War Museum Thomas Hope ainsi que China Design Now au Victoria & Albert Museum, Duchamp, Man Ray, Picabia à la Tate Modern et enfin Pompeo Battoni à la National Gallery.

See you next week!

Hazel Scott, Charles Mingus & Rudy Nichols :
A Foggy Day in London Town