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Liège, Belgium
Né à Bruxelles dans une famille d'origine grecque, turque, albanaise et bulgare. Etudes secondaires gréco-latines. Licence en Histoire de l'art, Archéologie et Musicologie de l'Université de Liège. Lauréat de la Fondation belge de la Vocation. Ancien journaliste à La Libre Belgique et La Gazette de Liège. Actuellement Chargé de mission développement et médias à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Directeur artistique-adjoint du Festival des Nuits de Septembre. Enseigne l'Histoire sociale de la musique aux Alumni de l'Université de Liège.

samedi 19 avril 2008

Mon utopie 58



Il y a 50 ans, l’Exposition Universelle de Bruxelles faisait l’apologie de la modernité et de la technologie future. On croyait avec ferveur que le progrès et le consumérisme sont la clé des lendemains qui chantent.

Un demi-siècle plus tard, le futur offre des perspectives bien plus sombres et incertaines. Le regard sur l’Expo 58 a complètement changé. Il se fait terriblement nostalgique et conservateur, la modernité d'alors paraît plus réussie, rassurante, en adéquation avec les besoins de l'homme.

Deux espérances en un Âge d’or qui, en réalité, n'a jamais existé...

1 commentaire:

Doréus a dit…

Ah! Les Trente Glorieuses et leurs utopies! Ni toi, ni moi n'avons pu vivre la chose, mais je sais que dans mon cas, cette vision d'une société idéale a bercé mon enfance à cause des rêves et de la nostalgie de mes parents pour ce «bon vieux temps» (je suis aussi né en 1971).

Je connais peu l'Expo de Bruxelles, sinon par son Atomium, étrange représentation à la fois des rêves démesurés de l'après-guerre et de la pire des peurs de l'époque: l'atome comme outil de progrès et de destruction ultime. Je me demande comment cet héritage est représenté, un demi-siècle plus tard, alors que la peur d'une troisième Guerre Mondiale a cédé le pas à une peur plus diffuse, celle-là, et d'autant plus éminemment manipulable à des fins politiques, celle du terrorisme international.

Les années cinquante en Amérique du Nord rimaient avec Baby Boom, avec consumérisme et explosion de la musique rock'n'roll. Elles étaient aussi teintées d'un profond conservatisme que représentait la banlieue de résidences unifamiliales, ce projet social propre à l'après-guerre destiné à centrer le projet culturel nord-américain sur la famille (nucléaire!) et sur la consommation de produits générés à la chaîne. L'un des promoteurs initial de la banlieue, Joseph Levitt, aurait dit que si chaque habitant des États-Unis avait une maison dans une banlieue à entretenir, il ne lui viendrait jamais à l'idée d'accepter le communisme comme projet social. La banlieue est donc devenue cet écran utopiste contre la réalité d'un monde déchiré et tendu, un cocon qui isolait de la guerre froide.

C'est une période qui me fascine et qui constitue le second volet de mes projets de recherche, même si je n'ai encore rien publié sur le sujet... ça viendra!

Merci pour ce petit billet, court mais évocateur.