Ecoute du Divertimento brillant sur des thèmes de "La Sonnambula".
Glinka se réappropriant Bellini.
Rêverie....
La ligne de chant des opéras de Bellini, douce et fragile, délicatement saccadée comme le balancement de faibles vagues, subtilement irrégulière comme les rythmes de notre respiration, exige des interprètes de haut vol. Ils doivent être capables de restituer avec souplesse tous les raffinements vaporeux de ces impalpables asymétries et de rendre la fluidité de mouvement de ces âmes perdues entre l'extase et la pâmoison. Les batteurs de mesure y signent leur arrêt de mort ; les gosiers indélicats en négligent les demi-teintes, une seule nuance vous manque et tout le sfumatto de la musique est évaporé. Dans son Voyage en Italie, Dominique Fernandez a très bien décrit le profil de la chanteuse bellinienne : "Une voix éthérée qui flotte, lambeaux de nuages à la dérive - à la dérive vers le Paradis".
Point de voix chez Glinka, mais la douce ligne du piano de Pletnev accompagnée d'un quintette à cordes. Et le souvenir de ces hivers russes où l'on bravait le froid en s'échauffant le coeur.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire