
Malgré ses lourdeurs et des ficelles narratives qui ont tout de câbles de traction, le roman a une qualité évidente : il montre avec une pudeur sensible la naissance et la progression du sentiment amoureux. Il décortique ce moment précis où une vie bien ordonnée bascule dans une transgression aussi libératrice qu'incontrôlable. Et c'est lorsque les choses nous échappe ou lorsque l'on fait en sorte de les laisser s'échapper que la culpabilité, les jugements moraux et les scrupules sont enfin broyés par la machine infernale du désir. Chez Besson, cette intrusion dans l'ivresse du couple s'accompagne d'une pointe de voyeurisme un rien philistin. Paradoxalement, il y a chez l'auteur une volonté d'approcher les sentiments par l'intermédiaire des nombreuses zones d'ombre et des multiples non-dits qui traversent une relation. Il utilise à cet effet un style concis, sec, presque gidien qui évite tout romantisme fleuri, tout érotisme superflu.
2 commentaires:
En effet, le processus de la passion est bien décrit mais je suis restée spectatrice ...
Difficile de se sentir pleinement impliqué par le reste... C'est à croire que seule cette expérience de la transgression passionnait l'auteur....
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