
Des Canyons aux étoiles de Messiaen, qui a donné son sous-titre poétique au Festival Amériques de l'OPL, passe ce lundi soir sur Musiq'3. L'occasion d'entendre de nouveaux détails d'une oeuvre qui se livre moins facilement que les Eclairs sur l'au-delà ou la Turangalîla (mais qui, à la longue semble plus authentique), à commencer par les quelques cordes solistes qui ne manquent pas d'interventions superbes. La prise de son de la RTBF est chatoyante et valorise magnifiquement la partie de cor solo assurée avec maestria par Bruce Richards, le piano grandiose de Jean-Frédéric Neuburger et les cuivres impeccables de l'OPL. La perfection de ce concert frappe d'autant plus que le temps de répétitions était relativement restreint, planning de festival oblige.
Anecdote intéressante, à la fin du concert, Neuburger a déclaré que son travail d'assimilation de la partie pianistique a quelque peu été "perturbé" par la quantité impressionnante de chants d'oiseaux mentionnés à toutes les pages. Une volière qui écartait sans cesse le soliste des sphères de la "musique pure".
3 commentaires:
Mince j'ai raté cette diffusion. J'ai téléchargé sur itunes la version fondatrice de Marius Constant et de l'ensemble Ars Nova avec en solo Y.Loriod. La partie de cor est tenue par Georges Barboteu, personnage truculent et humainement inclassable qui fut certainement (avec son compère Gilbert Coursier), le plus "grand" corniste français de la période 1945-1980.
La direction de Constant est plus animée et plus inspirée que celle de Chung. Pour le reste, il manque le charisme de Muraro au piano... Et l'ensemble n'est pas d'une justesse irréprochable : écoute les Orioles, ça pépille faux!!!
Je trouve la direction de Constant assez lente...Tout compte fait je reste fidèle à la version Salonen, l'un des premiers disques du chef finlandais pour feu CBS. La partie de piano est tenue par Paul Crossley (un très grand pianiste, pas assez reconnu à mon gout, ses Debussy chez Sony sont des merveilles). C'est par lui que j'ai découvert cette oeuvre lors d'un concert mémorable du CBSO et de Rattle au Châtelet en 97. Un concert fort long puisqu'en première partie il y avait le très très oubliable Rituel de Boulez...
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