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Liège, Belgium
Né à Bruxelles dans une famille d'origine grecque, turque, albanaise et bulgare. Etudes secondaires gréco-latines. Licence en Histoire de l'art, Archéologie et Musicologie de l'Université de Liège. Lauréat de la Fondation belge de la Vocation. Ancien journaliste à La Libre Belgique et La Gazette de Liège. Actuellement Chargé de mission développement et médias à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Directeur artistique-adjoint du Festival des Nuits de Septembre. Enseigne l'Histoire sociale de la musique aux Alumni de l'Université de Liège.

vendredi 13 juin 2008

Bremen et Anderszewski : la perfection beethovénienne

La Deutsche Kammerphilharmonie Bremen est à mon sens la meilleure formation actuelle pour l'interprétation des oeuvres de Beethoven. La Symphonie héroïque donnée au Mostly Mozart Festival de New York avec le chef estonien Paavo Järvi en 2005 et le début de l'intégrale au disque des Symphonies (chez Virgin) sont deux expériences inégalables tant les troupes de Bremem ont placé le degré d'excellence à des hauteurs jamais atteintes. Un travail qui découle clairement des interprétations sur instruments anciens : transparence absolue des cordes, rage de l'interprétation, engagement hors normes des pupitres, justesse irréprochable de chaque musicien (y compris au concert), jeu fruité des bois, dynamiques incisives (les timbales vibrent d'une tension sans pareil), phrasés d'une beauté suprême.

Le Premier Concerto pour piano fraîchement paru chez Virgin, avec Piotr Anderszewski au piano et à la direction, confirme toutes les qualités énoncées. Qui plus est, le pianiste y est d'une élégance exemplaire : Anderszewski évite les maniérismes narcissiques et poseurs qu'on peut lui reprocher par exemple dans ses Chopin, son jeu s'avère éminemment poétique et tendre, lyrique à souhait (l'aria du largo central est à pleurer), racé et électrique dans les mouvements vifs.

En ouverture, les Six Bagatelles de l'op. 126, contemporaines de la 9e Symphonie, des miniatures dont Anderszewski restitue tout le côté visionnaire, curieusement proche des élans fugitifs et fantomatiques d'un Schumann.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

hmmmouais...dubitatif sur la "perfection" d'un disque au minutage aussi court - je ne l'achèterai sûrement pas même au prix "nouveauté", dubitatif aussi sur l'absence de maniérisme du pianiste. Je préfère de loin le tandem F.F.Guy-Philippe Jordan (chez Naïve) avec, en plus, le 4e concerto. Quant à l'intégrale en cours des symphonies de Beethoven par Paavo Järvi et la Deutsche Kammerphilharmonie, les deux premiers volumes sont parus chez RCA... et non chez Virgin !

Stéphane DADO a dit…

Exact, c'est RCA.

Cela dit, je ne vois pas pourquoi un disque de 57 minutes, et ce n'est pas le premier sur le marché du CD, offrirait une qualité d'interprétation inférieure à un enregistrement de 80 minutes. Pour ce qui est du pianiste, je te passerai le CD, tu verras que cela n'a rien avoir avec le côté chichiteux et agaçant habituel.