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Liège, Belgium
Né à Bruxelles dans une famille d'origine grecque, turque, albanaise et bulgare. Etudes secondaires gréco-latines. Licence en Histoire de l'art, Archéologie et Musicologie de l'Université de Liège. Lauréat de la Fondation belge de la Vocation. Ancien journaliste à La Libre Belgique et La Gazette de Liège. Actuellement Chargé de mission développement et médias à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Directeur artistique-adjoint du Festival des Nuits de Septembre. Enseigne l'Histoire sociale de la musique aux Alumni de l'Université de Liège.

dimanche 16 mars 2008

Le jeu du glamour et du hasard



Etonnant comme un seul morceau peut construire le parcours musical d'une journée. Tout part d'une publicité au cinéma, pour une marque de cappuccino, tournée en noir et blanc dans une Rome glamour façon La dolce vita. En musique de fond, Music to watch girls by d’Andy Williams (vers 1967), crooner à la Dean Martin dont le tempérament insouciant et les accents mélancoliques collent aux images de la pub. Le morceau, à mi-chemin entre l’easy listening et le jazz, restera en tête pendant le film avant de mettre la main dessus sur le net. Et d’en découvrir des versions multiples, instrumentales pour la plupart, celles de Mantovani et son orchestre, des Ventures (plus rock), du Bob Crewe Generation, d’Herb Alpert & le Tijuana Brass (plus jazzy) ou encore celle de Willie Bobo qui reprend l’air dans une atmosphère totalement latino.

Dans les versions chantées, Matt Monro se lance dans la chanson avec le sérieux d’un Sinatra, mais c’est surtout les Ray Conniff Singers qui créent la surprise : l’indolence des années soixante y est à son comble, tout sonne comme par enchantement chez ce chœur de 12 hommes et 13 femmes qui dispose de couleurs très claires, pures et vivantes. Une recherche sur quelques sites spécialistes permet de découvrir plusieurs réalisations exceptionnelles de cet ensemble dont pas mal de reprises de musiques de film et même des chants de Noël aux antipodes des habituelles niaiseries nauséabondes de fin d'année.

De fil en aiguille la recherche permet aussi de surfer sur le jazz de Les McCann, créateur de Music to watch girls by, avec en prime la découverte du sublime Watermelon man qui par le jeu des associations mène aussi à Herbie Hancock.

Cap sur le Canada ensuite avec la découverte, par le plus pur des hasards, du troisième album fraîchement sorti de Kathleen Edwards, Asking for Flowers, artiste admirable dont le rock à la fois folk et country doit énormément à Tom Petty (à l'instar des précédents Back to me et Failer, à découvrir d'urgence).

Etape suivante : Cuba, avec un album inédit d’Omara Portuondo publié par Itunes, les 18 joyas inéditas, qui comprennent les sublimes Tres palabras et Quiéreme Mucho.

Conclusion enfin, après un détour par Eddie Choran, America, et le sublime Race with the devil des Gun, avec la pop années 60 des Association, groupe californien qui flirta avec le folk psychédélique et auquel on doit deux chefs-d’œuvre : Everything that touches you et Along comes Mary. Une fois n'est pas coutume, la richesse musicale des sixties laisse pantois d’admiration.

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