L'expérience du robot Asimo à l'Orchestre de Detroit, dont nous avons parlé il y a peu, est enfin visible sur le net. Outre le fait que la musique de Yo-Yo Ma est une épouvantable daube (cette pseudo-partition s'intitule de manière prémonitoire The Impossible Dream) qui n'a nullement besoin d'un chef d'orchestre pour être interprétée, la mise en place musicale laisse franchement à désirer. Comment envisager une seule seconde que ce joyau technologique puisse effectuer un travail de restitution de partitions complexes comme celles de Brahms, Mahler, Debussy, Schoenberg ou Bartok. Et que dire d'une interprétation de la musique de Haydn ou de Mozart qui supportent tout sauf une lecture métronomique. On imagine encore moins de prononcer le terme de répétitions.
Le travail musical d'Asimo n'est rien d'autre qu'une démarche ludique et anecdotique qui a eu pour seul avantage la récolte de fonds financiers destinés à l'apprentissage musical des jeunes.
Qui êtes-vous ?
- Stéphane DADO
- Liège, Belgium
- Né à Bruxelles dans une famille d'origine grecque, turque, albanaise et bulgare. Etudes secondaires gréco-latines. Licence en Histoire de l'art, Archéologie et Musicologie de l'Université de Liège. Lauréat de la Fondation belge de la Vocation. Ancien journaliste à La Libre Belgique et La Gazette de Liège. Actuellement Chargé de mission développement et médias à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Directeur artistique-adjoint du Festival des Nuits de Septembre. Enseigne l'Histoire sociale de la musique aux Alumni de l'Université de Liège.
1 commentaire:
Effectivement, ce n'est pas édifiant. Et cette bibitte n'a pas de regard... comment diriger un orchestre sans regard? Évidemment, ce n'est que le reflet du manque d'âme de l'appareil... et de la musique qui résulte.
Mais bon, comme amusement et comme spot publicitaire, c'est efficace: cela a fait parler de musique orchestrale des médias qui n'en parlent généralement pas.
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