Il y a un siècle, le 28 mai 1908, naissait le romancier britannique Ian Fleming, père du plus célèbre agent secret de Sa Majesté, James Bond. Londres ne pouvait manquer de fêter ce centenaire, proposant jusqu’au 1 mars 2009 au Musée de la guerre impériale une remarquable exposition "For Your Eyes Only : Ian Fleming and James Bond" qui ne séduira pas que les cinéphiles.
L’exposition retrace d’abord la vie de Fleming. Fils d’un député conservateur mort durant la Première Guerre mondiale, élève du prestigieux Eton College (où il brilla surtout dans les disciplines sportives), journaliste à l’agence Reuters (expérience qui influença la concision des phrases de ses romans) avant d’intégrer les services de renseignement de l’armée britannique en 1939. En tant que « planificateur innovant » (il ne sera jamais espion), Fleming obéit aux ordres de l’amiral John Godfrey, qui lui servira de modèle à « M. », le patron de James Bond. Après la guerre Feming travaillera notamment durant une décennie au journal The Times. C’est en 1953 qu’il publie Casino Royale, premier roman bondien d’une série de douze (à laquelle s'ajoute neuf nouvelles) qui prend fin à la mort de l’auteur (en 1964) avec Octopussy And The Living Daylights (édité seulement en 1966). Ses romans se sont vendus à 40 millions d’exemplaires de son vivant, des ventes boostées notamment par le fait que le président Kennedy était un fan de James Bond. Le succès de ses livres permet à Fleming de se retirer dans une maison en Jamaïque qu’il baptisa « Golden Eye ». La première salle de l’exposition en présente le mobilier de bureau.
La suite permet de voir d’autres pièces exceptionnelles : des documents et souvenirs familiaux, des manuscrits et tapuscrits de la série Bond annotés par leur auteur, la bibliothèque de l’écrivain (on y découvre que James Bond emprunte son nom à un ornithologue anglais auteur de Birds of the West Indies, livre très apprécié de Fleming), le manteau porté par Fleming lors du raid de Dieppe en 1942, sa correspondance avec son « impossible » épouse. L’exposition retrace aussi les nombreux parallèles entre l’écrivain et l’agent secret. Ce dernier a beaucoup projeté de lui-même dans l’agent 007. Ses collègues du Times l’ont décrit comme un homme qui aime les voitures de sport, les jolies femmes, les casinos, le golf et le martini. D'autres "modèles" l’ont inspiré, dont son frère, Peter Fleming, écrivain lui aussi et voyageur infatigable en Asie et notamment au Tibet, ou encore une amie proche platoniquement amoureuse de Fleming et qui lui inspirera le personnage de Miss Moneypenny.
Après la partie biographique, on trouve une série d’objets liés aux livres et aux films : les maquettes originales des premières couvertures, les éditions princeps, la plupart des premières traductions, une série de très belles affiches cinématographiques (à l’esthétique souvent sulfureuse), les répliques de gadgets utilisés par 007, voire des objets originaux des films comme le maillot sexy d’Halle Berry dans Die Another Day ou la chemise ensanglantée de Bond dans Casino royale qui clôt l’exposition.
Outre la qualité des pièces, L’exposition a le mérite d’offrir une présentation intelligente, ludique et variée, à l’aide de supports technologiques ingénieux que n’aurait pas reniés Bond lui-même. Rien que pour vos yeux...
L’exposition retrace d’abord la vie de Fleming. Fils d’un député conservateur mort durant la Première Guerre mondiale, élève du prestigieux Eton College (où il brilla surtout dans les disciplines sportives), journaliste à l’agence Reuters (expérience qui influença la concision des phrases de ses romans) avant d’intégrer les services de renseignement de l’armée britannique en 1939. En tant que « planificateur innovant » (il ne sera jamais espion), Fleming obéit aux ordres de l’amiral John Godfrey, qui lui servira de modèle à « M. », le patron de James Bond. Après la guerre Feming travaillera notamment durant une décennie au journal The Times. C’est en 1953 qu’il publie Casino Royale, premier roman bondien d’une série de douze (à laquelle s'ajoute neuf nouvelles) qui prend fin à la mort de l’auteur (en 1964) avec Octopussy And The Living Daylights (édité seulement en 1966). Ses romans se sont vendus à 40 millions d’exemplaires de son vivant, des ventes boostées notamment par le fait que le président Kennedy était un fan de James Bond. Le succès de ses livres permet à Fleming de se retirer dans une maison en Jamaïque qu’il baptisa « Golden Eye ». La première salle de l’exposition en présente le mobilier de bureau.
La suite permet de voir d’autres pièces exceptionnelles : des documents et souvenirs familiaux, des manuscrits et tapuscrits de la série Bond annotés par leur auteur, la bibliothèque de l’écrivain (on y découvre que James Bond emprunte son nom à un ornithologue anglais auteur de Birds of the West Indies, livre très apprécié de Fleming), le manteau porté par Fleming lors du raid de Dieppe en 1942, sa correspondance avec son « impossible » épouse. L’exposition retrace aussi les nombreux parallèles entre l’écrivain et l’agent secret. Ce dernier a beaucoup projeté de lui-même dans l’agent 007. Ses collègues du Times l’ont décrit comme un homme qui aime les voitures de sport, les jolies femmes, les casinos, le golf et le martini. D'autres "modèles" l’ont inspiré, dont son frère, Peter Fleming, écrivain lui aussi et voyageur infatigable en Asie et notamment au Tibet, ou encore une amie proche platoniquement amoureuse de Fleming et qui lui inspirera le personnage de Miss Moneypenny.
Après la partie biographique, on trouve une série d’objets liés aux livres et aux films : les maquettes originales des premières couvertures, les éditions princeps, la plupart des premières traductions, une série de très belles affiches cinématographiques (à l’esthétique souvent sulfureuse), les répliques de gadgets utilisés par 007, voire des objets originaux des films comme le maillot sexy d’Halle Berry dans Die Another Day ou la chemise ensanglantée de Bond dans Casino royale qui clôt l’exposition.
Outre la qualité des pièces, L’exposition a le mérite d’offrir une présentation intelligente, ludique et variée, à l’aide de supports technologiques ingénieux que n’aurait pas reniés Bond lui-même. Rien que pour vos yeux...
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