Egérie de la musique disco dans les années 70 et 80, Donna Summer fait un come back remarqué avec son nouvel album, Crayons. Stylistiquement, le disque use de toutes les ficelles de la R&B contemporaine et de rythmes "dances" très efficaces. Sans rivaliser avec la qualité mélodique et les atmosphères irrésistibles de Hot Stuff, I Feel Love, MacArthur Park, I Love To Love You Baby, On The Radio, No More Tears (formidable joute vocale avec Barbra Streisand), ce nouvel opus offre quelques moments entraînants rehaussés de sonorités électroniques très soignées. I'm A Fire, Stamp Your Feet, The Queen Is Back, Science of love, sont des tubes qui prouvent qu'à l'aube de ses 60 ans (elle les fêtera en décembre prochain), la reine de Boston conserve son pouvoir de séduction vocale intact.
Ne manquez pas une visite du site officiel, convivial et agrémenté vidéos plaisantes :
http://www.donnasummer.com/
I'm A Fire (version longue)
The Queen Is Back
Qui êtes-vous ?
- Stéphane DADO
- Liège, Belgium
- Né à Bruxelles dans une famille d'origine grecque, turque, albanaise et bulgare. Etudes secondaires gréco-latines. Licence en Histoire de l'art, Archéologie et Musicologie de l'Université de Liège. Lauréat de la Fondation belge de la Vocation. Ancien journaliste à La Libre Belgique et La Gazette de Liège. Actuellement Chargé de mission développement et médias à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Directeur artistique-adjoint du Festival des Nuits de Septembre. Enseigne l'Histoire sociale de la musique aux Alumni de l'Université de Liège.
4 commentaires:
Ce que j'aime de ton blogue, Stéphane, c'est son côté éclectique, ouvert et fascinant. Après les concours musicaux de la Grèce antique (fort instructif pour un historien qui ne touche pas beaucoup à l'Antiquité) nous voici plongés dans l'univers de la disco.
Pour le curieux de nature que je suis, cette page une nourriture abondante et, qui plus est, rigoureuse! J'ai beaucoup de plaisir à te lire.
Je te remercie, cela fait évidemment très plaisir...
P.S. : pourquoi l'intérêt pour la musique de la Grèce antique et celui pour la disco devraient-ils être incompatibles? Qui nous dit qu'au royaume d'Hadès, Platon n'est pas un fan de Gloria Gaynor et que Socrate ne danse pas sur YMCA :-)... Plus sérieusement, ne sommes nous pas quotidiennement dans un univers qui brasse et décloisonne les genres, qui nous rapproche des autres cultures et gomme les prétendues différences entre les races et les hommes? Je ne pourrais pas supporter de limiter mes horizons à un genre, savant ou populaire, à un territoire géographique. Et d'ailleurs comment pourrais-je choisir et selon quels critères?
Pour moi, tout ceci n'est pas incompatible, mais il est si rare qu'une même personne parle avec égal plaisir des deux!
Les images de Platon et Socrate sont fort appropriées. Un peu dans le même genre, il y a quelques (ahem!) années, une chanson intitulée «Piaf chanterait du rock», interprétée par Marie-Denise Pelletier, a connu un certain succès à la radio.
Si la mondialisation (culturelle autant qu'économique) a ses travers, elle nous apporte certes, grâce au brassement des cultures, de belles découvertes. Je suis heureux de voir que certains, dont tu es, s'en laissent largement inspirer et ne se laissent pas limiter par des critères effectivement difficiles à définir.
Piaf chanterait du rock... Je ne connais que la version de Céline Dion... Je croyais que la Pelletier n'interprétait que des chants de Noël :-)
Avec le recul, je pense que la mondialisation confronte effectivement les couches : elle apporte les cultures d'autre part sans pour autant signifier une perte d'identité pour ceux qui absorbent ces nouvelles influences... Un Espagnol qui écoute Madonna ne va pas tout à coup interpréter moins bien ou rendre bâtard le flamenco andalou. Les deux feront partie de lui de manière distinctes. Libre ensuite à certains créateurs d'opérer des fusions de genres, pour le meilleur comme pour le pire.
Enregistrer un commentaire