L’annonce d’un octroi de 200 millions annuels d’aide au Congo par le gouvernement belge choque une partie de la population si l'on en croit les interventions radiophoniques de certains auditeurs de La Première entendues ce matin. Les chômeurs et les retraités qui bénéficient de revenus modestes crient de toute évidence au scandale considérant que cette manne leur revient davantage.
De telles réactions sont inacceptables. Il est indécent de comparer la pauvreté en Belgique à celle qui sévit dans certaines régions du Congo (et d'ailleurs) où la population vit avec moins d’un dollar en poche par jour, où des zones entières sont atteintes par les épidémies et la famine.
La pauvreté et la misère existent chez nous, mais elles doivent être relativisées au regard de la réalité (atroce) que d’autres vivent au quotidien. Il est bel et bien dans les compétences d'un état comme la Belgique d'aider non seulement ses concitoyens mais aussi toute nation touchée par la famine. Cela s'appelle un "devoir d'humanisme".
Par ailleurs, il est toujours dans notre avantage de lutter contre cette pauvreté : notre intervention permet de toute évidence de faire reculer la violence, les guerres, le terrorisme international dont nous pouvons être un jour ou l’autre nous-mêmes les victimes. Cette pauvreté nous concerne donc à plus d'un titre.
Qui êtes-vous ?
- Stéphane DADO
- Liège, Belgium
- Né à Bruxelles dans une famille d'origine grecque, turque, albanaise et bulgare. Etudes secondaires gréco-latines. Licence en Histoire de l'art, Archéologie et Musicologie de l'Université de Liège. Lauréat de la Fondation belge de la Vocation. Ancien journaliste à La Libre Belgique et La Gazette de Liège. Actuellement Chargé de mission développement et médias à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Directeur artistique-adjoint du Festival des Nuits de Septembre. Enseigne l'Histoire sociale de la musique aux Alumni de l'Université de Liège.
2 commentaires:
Entièrement d'accord avec toi, Stéphane. Malgré les difficultés que la crise économique engendre chez nous, la pauvreté du Congo et de beaucoup d'autres pays du tiers-monde (qui à ce train là deviendra vite un "deux tiers-monde")ne doit laisser personne indifférent. Je ressens aussi cette injustice avec honte.
Je confirme également, cher Stéphane, j'ai justement entendu ce matin une telle réaction égoïste (je n'ai qu'une petite pension...) sur la Premiere à ce propos, et je n'en n'ai pas cru mes oreilles ! Je suis aussi honteux que Jean-Marc. Francis.
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