A partir du 30 avril prochain, les vendeurs de maïs seront interdits sur la Place Saint-Marc de Venise. Cette décision du TAR (Tribunal administratif régional de Venise) vient d'être votée afin de réduire la présence des pigeons dans la ville, estimée à 40.000 volatiles (pour 64.000 habitants). Le TAR estime en effet que leur contact présente de réels dangers pour la santé de la population, sans parler des dégats que les fientes occasionnent sur le patrimoine architectural, sans parler non plus des coûts de nettoyage et de restauration que cela engendre pour la Commune.
Venise organise régulièrement des rafles de pigeons, des empoisonnements collectifs, l'extermination des volatiles malades, l'introduction de contraceptifs dans la nourriture, mais ces mesures ne semblent pas avoir d'effet notable sur la diminution de leur nombre. La méthode la plus efficace a été proposée par l'organisation de défense des animaux LAV : il est possible de réduire la quantité de volatiles en réduisant drastiquement leur alimentation. Pour cela, il faut donc interdire les vendeurs de maïs qui forment pourtant un puissant lobby dans la ville. Une longue bataille, menée depuis deux ans, vient d'aboutir à l'interdiction de ces étalages de maïs. La mesure touche dix-neuf familles qui vivent de cette activité relativement lucrative (elle rapporte quotidiennement à chaque vendeur un peu plus de 80 euros).
Lundi prochain, une comission du Conseil communal sera chargée de décider du sort de ces vendeurs. Deux positions s'affrontent : soit leur concession sera transformée en licence de vente de souvenirs (à San Marco) ; soit alors, ces vendeurs recevront d'importantes indemnités, solution que préconise une grande majorité du Conseil communal de la ville... Leur concession révoquée, certains vendeurs se disent prêts à copier les marchands ambulants de Venise (souvent des illégaux africains) : ils travailleront une couverture à même le sol et, dès l'arrivée de la police, ils prendront la poudre d'escampette...
P.S. : A propos, c'est la San Marco aujourd'hui : l'une des grandes fêtes de Venise...
Qui êtes-vous ?
- Stéphane DADO
- Liège, Belgium
- Né à Bruxelles dans une famille d'origine grecque, turque, albanaise et bulgare. Etudes secondaires gréco-latines. Licence en Histoire de l'art, Archéologie et Musicologie de l'Université de Liège. Lauréat de la Fondation belge de la Vocation. Ancien journaliste à La Libre Belgique et La Gazette de Liège. Actuellement Chargé de mission développement et médias à l'Orchestre Philharmonique Royal de Liège. Directeur artistique-adjoint du Festival des Nuits de Septembre. Enseigne l'Histoire sociale de la musique aux Alumni de l'Université de Liège.
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3 commentaires:
On devrait faire pareil dans toutes les villes à commencer par Liège. Ces bestioles sont vraiment infectes. LH
Voire infectées... Personnellement, même si ces volatiles me dégoûte par les bactéries qu'ils véhicule, je trouve que réduire leur nombre par restriction alimentaire est une solution moins cruelle que celle qui consiste à les empoisonner une fois qu'il y en a trop. Acte lâche et cruel qui n'est pas à la gloire de l'homme.
Hélas, l'homme moderne est de plus en plus névrosé et a perdu le contact avec la nature, peur des plantes, peur des oiseaux, peur des arbres... mais n'a pas peur des milions d'objets à 2 et à 4roues qui empuantissent l'air, font un fracas quotidien de jour comme de nuit,et entre les mains de drogués issus des discothèques ou esclaves de jeux vidéo propagateurs de violences, tuent des milliers d'innocents, à commencer par les piétons les plus désarmés, anciens en-tete !
Quant au fameux TAR, vu ce que sont les magistrats en Italie, il est parfaitement INCOMPETENT en matère d'écologie . Cette dernière décision est stupide comme tant d'autres et heureusemnt la LIPU a publié une étude scientifique : les pauvres pigeons ne sont pas coupables des ce dont on les accuse - ou alors des milliers de touristes, parmi les millions qui ont fréquenté la place Saint Marc aurait attrappé quelque horrible maladie (!).
L'auteur de ces lignes voit tous les jours des napolitains acheter leurs fruits à l'ètalage à moins de deux mètres de la pompe à essence - drogués comme ils sont d'essence et d'autos - mais pas une plante , pas un arbre ne résiste à l'esprit de destruction de leur progéniture .De plus les ignorants locaux s'opposent à la construction d'un incinérateur moderne pour les ordures !
Alors vivent les pigeons, oiseaux gentils, reconnaissants, et fidèles ( des bactéries ? ils n'en ont pas plus que n'importe quel etre vivant, y compris l'homme).
Quant aux autres "humains"(?) continuez, continuez à détruire notre Terre.
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