mardi 19 février 2008

Indépendance du Kosovo : une solution définitive?



Après l’annonce d'indépendance du Kosovo, le bonheur de certains s’est fait entendre dans les rues de Liège, Namur, Bruxelles ou Genève dimanche après-midi. Je me serais volontiers joint aux manifestants si je n’avais eu au même moment un beau concert de musique élisabéthaine à la Salle Philharmonique. L'avenir du Kosovo me préoccupe sans doute parce que le berceau de mes racines paternelles est en Albanie (une des cousines de mon père qui y vit encore a été vice-recteur de l'Université de Tirana).

Rien n’est gagné au Kosovo. A l'heure actuelle, c'est une moisson de questions qui vient en tête. La Serbie va-t-elle rester sans réaction comme elle le prétend ? Les enclaves serbes du Kosovo ne sont-elles pas des bombes à retardement ? Comment le Kosovo va-t-il œuvrer pour mettre fin à l’extrême corruption du pays, aux crimes organisés, au système des bakchichs ? Est-ce en comptant sur ses richesses naturelles (or, nickel, charbon) que le pays pourra se redresser économiquement ?

Et qu’en est-il de l’idée d’une grande Albanie ? Les erreurs de la Conférence de Londres de 1912, à la base de la scission de la communauté, pourront-elles être réparées par la création d’une Albanie unique (qui engloberait aussi les Albanais de Macédoine)?

Cette union sera-t-elle partagée par tous les Albanais du Kosovo qui devraient alors passer de la tutelle de Belgrade à celle de Tirana sans profiter pleinement de son autonomie ?

Les jours et les semaines à venir risquent d’être passionnants.

3 commentaires:

  1. Les jours et les semaines à venir seront certainement passionnants mais aussi inquietants. Il appartient à la communauté internationale de veiller (comme un gendarme ?) à la stabilité du pays, et de souhaiter une maturité rapide des dirigeants politiques du nouvel Etat indépendant

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  2. Ce qui se passe est même dangereux : une région d'Europe accède à l'indépendance. Précédent pour le Pays Basque ? Ou la Flandre ?

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  3. Vous posez les bonnes questions cher Stéphane.

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